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Environnement : le rectorat appelle à la sauvegarde des réserves de la biosphère d’Haïti

Dans une note parue ce mardi 14 mars 2023, le Rectorat de l’Université d’État d’Haïti (RUEH), à travers son unité de communication, exprime sa consternation et ses inquiétudes face aux récents incendies éclatés au Parc National Macaya, au massif de la Hotte, Sud’Ouest d’Haïti et à Forêt des pins, Fonds-Verrettes, dans les départements de l’Ouest. Il en profite pour lancer un appel à la sauvegarde de ces réserves combien importantes pour le pays.


CP:Lesly Dorcin


Dans cette note, le RUEH déplore cette situation qui est, selon lui, extrêmement préoccupante, susceptible d’engendrer des conséquences néfastes sur l’environnement global déjà mis à mal. Il regrette, du même souffle, que malgré les divers cris d’alarme de personnalités et organisations de la société civile, aucune action concrète n’ait été menée en vue de stopper les feux destructeurs.


Il rappelle, par la même occasion, que le Parc national Macaya et la forêt des Pins sont considérés comme des espaces environnementaux faisant partie des réserves de la biosphère d’Haïti et même de la Caraïbe. Quant au Parc national Macaya, il a été déclaré (Forêt National Réserve) en 1983. Plus proche de ces événements, en 2016, il a été consacré « Réserve de la Biosphère » par l’UNESCO.


Toujours dans ce même cri, le rectorat rappelle cette réserve des plantes rares, elle héberge des espèces rares d’animaux tout en soulignant que ces aires protégées sont nécessaires à la sauvegarde de notre biodiversité. Selon le RUEH, la destruction de ces réserves sera un coup dur pour les populations qui en dépendent directement et pour tout le pays de manière générale.


Depuis le début de cette année, le problème de l’environnement se pose presque à tous les niveaux dans le pays. Aux Cayes, des organisations de la société civile et des citoyens se lancent dans une lutte contre la construction arbitraire des usines de vétiver menaçant les plantations, empoisonnent les sources d’eau, tuent les espèces vivant dans la rivière.


Dans le département de la Grand’Anse, à Prévilée, Marfranc et autres zones, à barrière dans le département des Nippes tout comme à la Gonâve dans l’Ouest et dans le département du centre, la sécheresse asphyxie les populations. Elle tue les animaux et détruit les plantations. Les populations touchées par ce phénomène perdent pratiquement leur accès à l’eau portable.


Dans certaines zones comme dans l’arrondissement de La Gonâve, les habitants sont obligés de recourir à la coupe des arbres pour combler les manques en nourritures et autres moyens économiques laissés par la destruction des jardins.


La réaction du rectorat s’ajoute à celles de nombreuses organisations exprimant leurs inquiétudes face à la dégradation voire la destruction de l’environnement. À travers cet appel au sauvetage, le rectorat demande aux autorités étatiques, notamment le ministère de l’Environnement et le ministère de l’Agriculture et des Ressources naturelles et du Développement rural (MARNDR) de prendre toutes les dispositions appropriées afin de sauver ce qui peut encore l’être dans cette conjoncture qu’il appelle une conjoncture délétère.


Toutefois, il est à rappeler que le ministère de l’Environnement a réagi dans une note ce mardi 14 mars, après plusieurs semaines d’alertes. Il informe qui est à pied d’œuvre pour sauver ces réserves en danger de destruction. Tout en informant qu’il est en train de conduire une enquête de proximité pour établir la vérité des faits, le ministère croit que les feux peuvent provenir de causes naturelles en raison des facteurs météorologiques qui s’aggravent avec le changement climatique, dont le phénomène baptisé « El Nino » de l’océan pacifique qui accentue la température et accentue la sécheresse.


Jean Robert Bazile


Ce projet de contenus a eu le support de l’IFDD/OIF.

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