Dans le rapport du groupe d’experts des Nations unies, les enquêteurs révèlent qu’en Haïti des figures importantes de la classe politique et des hommes d’affaires de l’élite économique utilisent des gangs armés pour accroître leurs influences sur des pans importants du territoire. Si les politiques se servent des gangs pour garder le pouvoir, contrôler les électeurs lors des élections, les hommes de la classe économique s’en servent pour protéger leur entreprise, saboter celle de leurs adversaires.
Reynold Deeb est l’un de ces chefs d’entreprises épinglés dans le rapport pour avoir développé des relations compromettantes avec les gangs. « Le Groupe d’experts a des preuves selon lesquelles Reynold Deeb, directeur général du Groupe Deka, finance des membres de gangs pour protéger son entreprise et assurer le transport des marchandises qu’il importe », lit-on dans le rapport. Il révèle qu’en 2017 Reynold Deeb a payé un chef de gang en vue mener des activités dans l’un des principaux ports pour le compte de son entreprise, Deka Group.
De la même veine, les experts révèlent que Deeb utilise des membres de gangs pour exercer des pressions sur les agents douaniers afin de laisser passer ses marchandises sans inspection. Ces manigances lui ont permis d’éviter certains droits d’importations. À en croire les experts, il aurait traité avec les gangs du G9, cette fédération de gangs opérant dans les zones stratégiques de ses activités commerciales.
Selon les informations disponibles sur le Net, le Deka Group qui finance les gangs serait une entreprise familiale évoluant en Haïti depuis 35 ans. Elle traite avec une centaine de fournisseurs à travers le monde. Elle met sur le marché des produits comme Bongù, Actimed, Waxy, Bonlè, Cameo, Vic, Nitrigu, Tempo, Anita, farine nationale. Cette chaîne d’entreprises serait aussi la représentante des marques internationales comme BMW, West Lake, Pascual, Rayovac, Garcia Carrion, Nicolas Feuillatte, Home select, Milani, Black & Decker…
Comentários