Johnson André alias Izo, puissant chef du gang Segond, activement recherché par la police nationale haïtienne pour assassinat, enlèvement contre rançon, possession illégale d’armes à feu, détournement de camions de marchandises et association de malfaiteurs, est accusé étant directement responsables d’au moins 1 035 cas documentés de violence sexuelle en Haïti.
« André et son gang ont été identifiés par les survivants comme étant directement responsables de 1 035 cas documentés de violence sexuelle rien qu’en 2022 », écrit le département du Trésor américain dans une note publiée le 8 décembre 2023. Aux côtés de Renel Destina de Grand Ravine, Wilson Joseph de 400 Mawozo et Vithel’homme Innoncent de Kraz Baryè, Jhonson André dit Izo de 5 Segond font partie de 4 chefs de gangs criminels sanctionnés par le département du Trésor américain.
En effet, Renel Destina, qui est un allié clé d’André, a commis des enlèvements ainsi que des meurtres, des vols, des viols, des pillages et des incendies de résidences, et des attaques continues contre des officiers de la police haïtienne. Il a également été inculpé de prise d’otages par le ministère américain de la Justice pour avoir enlevé des citoyens américains contre une rançon en février 2021.Innocent et Joseph ont tous deux été inculpés par le ministère américain de la Justice pour leur rôle dans l’enlèvement armé de citoyens américains en Haïti en octobre 2022, et le Département d’État a offert une récompense pouvant aller jusqu’à 2 millions de dollars pour toute information fournie.
Ces sanctions désignant des auteurs de violations des droits de l’homme notamment en Haïti ont été annoncées dans le cadre de la commémoration du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme ce 10 décembre. Au cours de l’année écoulée, y compris les mesures prises aujourd’hui, le Trésor a désigné plus de 150 personnes et entités dans une douzaine de pays pour des questions liées à la violation des droits de l’homme. Ces désignations ont fait appel à de nombreux pouvoirs de sanction et ont ciblé une série d’activités qui violent ou abusent des droits de l’homme et qui trahissent la vision exposée dans la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Les sanctions adoptées le 8 décembre concernent 13 cibles dans 9 pays dont Haïti qui ont été désignées par les États-Unis, et plusieurs en coordination avec des alliés et des partenaires au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, pour leur rôle dans la perpétration ou la tolérance du viol et d’autres formes de violence sexuelle. Ces actions sont menées de concert avec les mesures imposées par les partenaires du Royaume-Uni et du Canada, qui ont également utilisé des mesures économiques pour dissuader les violations des droits de l’homme dans le monde. Le 1er décembre, les États-Unis ont également proposé que ces quatre personnes soient désignées par l’ONU dans le cadre de la résolution 2653 (2022) du Conseil de sécurité concernant Haïti.
Selon les rapports de l’ONU, les gangs criminels en Haïti ont renforcé leur coopération, ce qui a entraîné une augmentation significative de la violence et de l’activité criminelle. Les gangs criminels contrôleraient désormais environ 80 % de Port-au-Prince. Les enlèvements, les viols, les vols, les meurtres et les violences sexuelles sont des menaces quotidiennes pour les Haïtiens, y compris les enfants, en raison de la prévalence de ces gangs criminels.
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