Le réseau de systèmes d’alerte précoce contre la famine (FEWS NET) souligne dans un document publié ce jeudi qu’une augmentation de l’utilisation des stratégies d’urgence, telles que la mendicité, la vente de biens productifs et le vol, est toujours observée, en particulier à Cité Soleil et dans le bas du Nord-Ouest.
« En Haïti, l’accès des ménages pauvres aux sources habituelles de nourriture et de revenus continue d’être limité par les impacts de l’inflation et de l’insécurité sur l’économie, ainsi que par l’irrégularité des pluies sur l’agriculture et l’élevage. Tous ces facteurs, exacerbés par les inondations de début juin, ont augmenté la population en situation d’insécurité alimentaire aiguë », peut-on lire dans le document publié ce jeudi.
L’insécurité continuera probablement d’affecter les ménages de Cité Soleil, Port-au-Prince, Artibonite et du Nord-Ouest, rappelle FEWS NET, ajoutant que l’activité économique et les marchés continuent d’être restreints par la violence. « Les affrontements armés entre gangs sur les voies de transport public limitent la circulation des personnes et des produits », poursuit-il.
Les prix des denrées alimentaires de base restent supérieurs à la moyenne, en raison de la forte dépendance à l’égard des produits importés, de la faible valeur de la monnaie haïtienne (HTG), des difficultés d’approvisionnement et des coûts de transport élevés. Le taux d’inflation est resté supérieur à 40 % depuis janvier 2023. Par conséquent, le pouvoir d’achat des ménages pauvres restera faible, conclut FEWS NET dans ce document titré « Amérique latine et Caraïbes — Perspectives de la sécurité alimentaire juin 2023 — janvier 2024 ».
Si en Amérique centrale, ce sont les conditions météorologiques irrégulières qui perturbent les récoltes, en Haïti, c’est la violence des gangs qui entraîne des situations d’urgence (phase 4 de l’IPC) en matière de sécurité alimentaire.
Ce projet de contenus est réalisé avec le soutien de l’IFDD/OIF
Comentarios