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La corruption plombe le développement d’Haïti, selon l’ONU

Le rapport du groupe d’experts des Nations Unies qui fait la une de l’actualité en Haïti a abordé dans une certaine mesure les paramètres qui ont conduit à la détérioration de la situation économique en Haïti. La faiblesse des institutions, le détournement des fonds publics, les fraudes fiscales et les liens serrés entre les acteurs et les groupes armés.


Le rapport révèle qu’en 2023, près de 60 % de la population vivent dans la pauvreté la plus abjecte. Avec la diminution spectaculaire de la production nationale, les importations occupent les transactions économiques. Ils sont évalués à 70 % les produits importés vendus sur le marché haïtien. Avec une inflation de plus de 35 %, les prix sur le marché ont augmenté jusqu’à 40 %.


Selon les experts de l’Organisation des Nations unies (ONU), c’est la mauvaise gestion des finances publiques et la faiblesse du système judiciaire qui ont entraîné le pays dans ce bourbier. Ils soulignent que la non-application du principe de la responsabilité en Haïti encourage des réseaux criminels à détourner les fonds publics destinés à financer le développement et la stabilité en Haïti.


Les acteurs ont détourné des fonds destinés à la reconstruction du pays depuis le séisme du 12 janvier 2010. À ces actes s’ajoute la dilapidation des fonds pétrocaribe, ce qui contribue à plomber le développement du pays. « Le secteur des importations est contrôlé par des conglomérats d’entreprises familiales, qui influent sur les nominations et font pression sur des responsables des douanes », lit-on dans le rapport.


Ces groupes économiques échappant au contrôle de l’État sont à l’origine d’une situation d’oligopole dans le secteur des entreprises. Ce qui contribue à la fraude fiscale, la sous-déclaration, les cas de mauvais étiquetage des marchandises et exonérations fiscales frauduleuses. Des pratiques malhonnêtes qui contribuent à la perte de revenus pour l’État, selon les experts de l’ONU.


Par ailleurs, les experts révèlent que les acteurs économiques utilisent les gangs pour assurer la sécurité de leur entreprise ou saboter leurs concurrents. Ces gangs sont aussi, selon le rapport, utilisés par les acteurs politiques pour mobiliser ou contrôler les électeurs.


Jean Robert BAZILE

Ce projet de contenus a eu le support de l’IFDD/OIF.


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