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« Parfois, les frontières sont très fines entre gangs et groupes d’autodéfense »

Ricardo Germain est spécialiste en études stratégiques, sécurité et politique de défense. Il considère la stratégie des barrières comme une forme de réaction de la population visant à suppléer à l’incapacité de l’État haïtien à assurer la sécurité intérieure du pays. Selon lui, en lieu et place de cette substitution, une collaboration devrait être au moins observée.

Enquet’Action (EA) : Comme personnalité réfléchissant sur l’insécurité, comment comprenez-vous les stratégies d’autodéfense de la population haïtienne, dont l’érection des barrières à l’entrée des quartiers qui prend de l’ampleur ?


Ricardo Germain (RG) : D’entrée de jeu, je dois vous signaler que ce phénomène qui consiste à ériger des barrières à l’entrée des quartiers n’est pas nouveau. En raison du phénomène du « Zenglendo » qui n’existe plus, les habitants de certaines zones s’arrangeaient depuis bien longtemps pour former des groupes d’autodéfense qu’on connaissait sous le nom de brigades de vigilance ou encore installaient divers types de barrières comme on avait l’habitude de le remarquer à l’entrée de certaines impasses ou des endroits dits villages sécurisés. Mais comme vous venez de le dire, ce phénomène depuis quelques mois est en train de gagner en ampleur, et va beaucoup plus loin qu’autrefois en ce sens qu’on commence à installer des barrières même dans des voies importantes pour la circulation.


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