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Sòspwa, la fierté du mâle haïtien en flacon

Il n’y a pas de « sex-shops » formels à Port-au-Prince, mais si tel était le cas le Sòspwa aurait été parmi les produits les plus vendus. Au nombre des produits utilisés par les Haïtiens pour doper la durée au cours de l’acte sexuel, le Sòspwa arriverait en tête. Depuis plus d’une décennie, ce produit dont la recette est totalement méconnue des utilisateurs reste populaire auprès des jeunes et moins jeunes. Devant sa grande popularité et les louanges que n’ont cessé de chanter ces adeptes, nous avons décidé de mener l’enquête sur ce produit dont la fabrication s’opère en marge de toutes conventions.

Crédit photos: Pierre Michel Jean/ K2D




Port-au-Prince, HAÏTI, 15 décembre 2019 --- Dans l’arrière-chambre d’un barber shop de Glicério, le quartier immigré de Sao Paulo, un Haïtien sur le départ attend ses papiers ; ses faux papiers pour être précis. Il doit dans la soirée émigrer aux États-Unis via l’autoroute Transaméricaine. Pour passer les douanes et souscrire à l’asile politique, l’immigré haïtien s’est fait faire des faux papiers congolais. En ce mois de juillet 2016, la République Démocratique du Congo était considérée comme en conflit par l’administration américaine.


Entre le faussaire congolais et les deux Haïtiens debout devant lui, le temps de l’impression des deux cartes, une conversation s’engage : ça parle de femmes. Puis, comme une suite logique, la conversation dévie et traite à présent des aphrodisiaques.


« Je ne connais rien, d’aussi efficace que le Sòspwa des Haïtiens », lâche le faussaire. « Le Sòspwa des Haïtiens, Ayayaïe ! », poursuit-il, tout en secouant la tête. Les deux jeunes rient aux éclats. Ils sont étonnés que leur interlocuteur connaisse ce produit, mais surtout ils sont fiers : pour une fois un produit haïtien est reconnu à juste titre, se disent-ils.


Cette scène digne d’un film de Tarantino dit bien la popularité du Sòspwa et comment il accompagne les Haïtiens même durant leur exil humanitaire en Amérique latine. S’il est vrai qu’il est populaire auprès des jeunes haïtiens, d’aucun de ceux qui chantent l’efficacité du Sòspwa ne serait capable de donner sa composition.


Même si la vente du Sòspwa se fait au grand jour, sans gêne, ces utilisateurs ne se bousculent pas pour parler aux journalistes. Nous avons dû recourir à un appel à témoignages sur le réseau social WhatsApp pour trouver des usagers du produit. Joseph (nom d’emprunt) utilise le Sòspwa depuis plusieurs années. S’il a accepté de se confier à nous, c’est parce que nous l’avons garanti l’anonymat complet. Comme de nombreux jeunes, il affirme que le produit a amélioré sa performance sexuelle. La verge, une fois humectée de la potion, est anesthésiée et privée de toute forme de sensation.

« Même si on frappe le pénis avec une pierre — on ne sentira rien. On l’utilise que pour pouvoir durer. Il est très efficace. Après l’avoir utilisé, il m’arrive de faire une heure voire deux heures en plus du temps que je pouvais faire en dehors de son usage », confie le jeune Port-au-Princien dans la vingtaine, fier de relater ces exploits. « J’utilise le Sòspwa parce que les femmes narguent les hommes qui éjaculent trop tôt. C’est le déshonneur d’être qualifié de coq par une femme avec laquelle on a couché », poursuit-il.

Les affirmations de Joseph rejoignent celles d’autres usagers qui ont répondu à nos questions. Tous affirment que le produit rend insensible le gland du pénis et qu’ils y ont succombé face aux diktats de la performance et face à une parole féminine relative aux ébats sexuels à laquelle ils n’étaient pas habitués.


Haïti : Quand le sexe rapporte gros !


Au Carrefour de l’Aéroport, les tréteaux des commerçants déjà en ce petit matin clair jonchent les trottoirs et poussent les piétons à marcher sur l’asphalte. Ça commence à grouiller et l’embouteillage s’installe peu à peu. Les affairistes de la place guettent leur premier client et dans l’arcade des barques tout est déjà installé. Comme produits, les dernières marques de préservatifs, des pilules tonifiantes de toutes les couleurs estampillées parmi des produits comme du parfum et des lunettes de soleil : un assortiment pour la drague et pour ce qui vient après.


Comme s’il était le produit phare de tous les stands, le Sòspwa est abhorré pour qu’il soit bien visible par les passants souvent pressés dans le Tohubohu humain de cette partie de la ville de Delmas.


C’est le cas du tréteau de Jackson qui lui aussi affiche les flacons contenant la potion miracle. Il nous la présente comme étant la coqueluche et initie par la même veine le (grennpwa) que nous ne connaissions pas. « En Haïti, le plus grand des loisirs, c’est le sexe. Tout ça fait que les gens les utilisent en quantité. Et surtout, les gens mangent mal. En particulier, les hommes. Le stress aussi y contribue. Haïti est un pays stressant, surtout pour nous les hommes… les gens sont sans emploi, ils ne font rien. Le niveau de stress augmente de jour en jour », assène Jackson qui s’improvise psychologue social.


Jackson ouvre pour nous le parquet contenant le « grennpwa » et nous le voyons à peine tellement il est minuscule. Il nous explique que c’est grâce au « grennpwa » que l’on extrait le Sòspwa. Pour nous faire une démonstration de vente, il la porte à sa bouche et dit : « Parfois, en le portant à mes lèvres, je peux déterminer si le produit est trafiqué ou pas. S’il est acide, il est authentique », ajoute Jackson. Ici au Carrefour de l’Aéroport, les prix varient entre 75 et 100 gourdes et c’est toutes les semaines que Jackson doit renouveler son stock.

Plusieurs discussions avec des (re) vendeurs ici et là nous ont mis sur la piste d’un lieu d’approvisionnement à la rue Traversière au centre-ville de Port-au-Prince. Cette rue est célèbre dans le sens que tous les marchands de médicaments viennent faire leur course et une grande pharmacie et importatrice de produits pharmaceutiques y loge. Tous les détaillants de la région de la capitale se procurent du Sòspwa auprès des grossistes basés au pied de la pharmacie PHV.

Sur les tables, d’innombrables marchandises dédiées à améliorer, doper et stimuler l’acte sexuel. Des boites et cartons de pilules, sirops, et potions aphrodisiaques. Préservatifs lisses, granulés avec ou sans Benzocaïne : pour avoir accès aux détails, nous avons décidé d’acheter.


Fils-Aimé (nom d’emprunt), un grossiste dans la cinquantaine, très méticuleux avec un cutter découpe sur un banc un grennpwa (une espèce de pierre pâteuse). À ses côtés, un jeune homme dans la vingtaine remplit des flacons des morceaux des miettes de grennpwa dans lesquels il devra ajouter un liquide pour faire fondre la substance. Nous sommes là depuis trois minutes, les clients — en majorité des hommes — défilent pour faire l’acquisition du produit miracle.


Un homme, visiblement un revendeur mécontent, est venu rendre à Fils-Aimé des flacons. Un Sòspwa inefficace selon le concerné. « Ce n’est pas moi qui aie confectionné ceux-là », se défend Fils aimé qui les lui échange immédiatement. « C’est exactement le genre de choses qui pourrait me faire perdre des clients », fulmine le grossiste.


Nous lui commandons pour 500 gourdes, la pièce, 3 unités de grennpwa (pierre pâteuse), qu’il s’empresse d’aller chercher dans un couloir à côté de la Pharmacie PHV. Pour la première fois, nous avons eu accès au produit brut avant sa transformation. Ce que nous croyons être une potion haïtienne, faite à base d’herbes et de plantes locales n’est en faite être qu’un produit chinois. La « piedra China », pierre chinoise comme il est dit sur le petit paquet transparent qui enveloppe la pierre pâteuse.


Fils-aimé, parce qu’il veut nous garder dans sa clientèle, nous montre comment découper la pierre. Doucement avec sa lame de rasoir, il fait des colonnes, puis des lignes de rien du tout. La pierre n’est pas grande, cependant, à force de patience et d’audace, il parvient à obtenir environ 90 fractions d’une surface à peine plus grosse qu’une cacahuète. Il nous conseille de vendre les plus gros morceaux au prix fort de 75 gourdes et les plus petits 50. Nous avons fait les calculs et c’est indécent. Si on tient compte du prix que nous payons, la pierre, la marge de bénéfice est plus de 10 fois supérieure par rapport à la somme déboursée. Fils aimé avec le même souci des détails remet chaque morceau dans le sachet en plastique tout en évitant qu’un petit morceau ne tombe. Aucune posologie ou de mode d’emploi, sinon l’indication qu’il faille éviter de la porter à sa bouche.


Cela nous fait penser à Jackson, le revendeur de Carrefour de l’Aéroport qui doit à chaque fois la porter à sa bouche pour en attester l’authenticité.


La quasi-totalité des commerçants de la Rue traversière vendrait le même produit. Qu’importe leur provenance, leur nature et leur composition. L’essentiel, c’est de pouvoir bander.


À cette étape de notre investigation, nous avions découvert que :


Que le pwa (la pierre avec laquelle on fait le Sòspwa) n’est pas haïtien, mais plutôt un produit chinois, qui transite par la République dominicaine pour arriver jusqu’en Haïti. Le sòspwa est façonné à l’aide de résidus de la pierre de Chine et d’une combinaison qui serait faite de l’huile minérale, de café et de parfum ;


– Le produit, appelé internationalement Piedra China ou Black stone ou Pierre jamaïcaine est interdit dans plusieurs pays, dont aux États-Unis ;

– Le Sòspwa est un produit très dangereux qui peut causer l’empoisonnement par absorption et donc la mort.

– Vendu sans mode d’emploi en Haïti, il constitue un vrai danger dans le cas de sexe oral.


Dans les détails, chacune de ces découvertes.


Le « Sòspwa » fait partie des plus anciens stimulants sexuels utilisés en Haïti. Très prisés dans les grandes villes haïtiennes, les marchands.es ambulants les proposent dans les rues à tout venant. Il reste évident que ses ancêtres sont inconnus des acheteurs et utilisateurs en Haïti. Dans notre petit voyage, nous nous étions intéressés à connaitre un peu plus sur les produits : nous nous en sommes procuré une certaine quantité.


Et les femmes dans tout cela ?


Le temps où l’on apprenait aux jeunes femmes qu’elles devaient attendre le mariage pour découvrir avec leur partenaire leur sexualité est loin et heureusement, affirme Laetitia Degraff, sexologue. Avec les révolutions féminines, beaucoup plus de femmes se trouvent en position de pouvoir exprimer leur désir, exprimer peut-être ce besoin d’avoir des rapports sexuels satisfaisants et avec en contrepartie des hommes qui se sentent beaucoup plus pressurés.


Cette libéralisation de la parole des femmes semble être mal comprise ou mal interprétée par les hommes haïtiens. Face aux remarques des femmes, la seule réponse semble être du temps sexuel vu la grande popularité des produits dopants auprès des hommes. Une culture qui tend à devenir des mœurs, et que les hommes n’assument pas toujours. Même qu’il cache à leur partenaire.

« Quand on utilise le pwa — on fait de son mieux pour le mettre avant l’acte sexuel. Tout dépendamment du moment où la fille viendra et l’instant prévu pour les ébats. En fonction de cela, vous lavez le pénis et l’essuyez pour éviter que la fille soit affectée », confie un marchand et utilisateur du produit rencontré au Carrefour de l’Aéroport.

Pour sa part, le sociologue Auguste D’Meza y voit le culte du surhomme. L’haïtien estime quel que soit ses âges, il doit être performant au lit. « L’acte sexuel en Haïti est un acte de vengeance, un acte de performance. C’est un acte qui permet à l’haïtien de s’inscrire dans le culte du surmoi », constate-t-il, ajoutant qu’une performance de trois heures d’activité sexuelle, obligatoirement, il faut un produit.


Au cours de notre enquête, aucun des utilisateurs interviewés n’a avoué avoir mis au courant leur partenaire de l’utilisation du produit. Tous ont révélé avoir usé de subterfuges et de mensonges pour convaincre leur partenaire du contraire, si jamais elle venait à se douter de quelque chose. Les femmes interviewées, elles aussi, affirment ne rien savoir. S’il est vrai des fois qu’elles peuvent avoir des soupçons, jamais elles ne pourront les confirmer étant donné que les hommes ne passeront jamais aux aveux. Ceci pose automatiquement la question du consentement. Lorsqu’une femme manifeste son adhésion à un acte sexuel, est-ce que ce n’est pas tacitement un oui à ce qui est de l’ordre de l’humain ?


Des spécialistes craignent le pire…


Dans notre quête de meilleure compréhension de ces enjeux de société et de santé publique, nous sommes allés interrogés des spécialistes autour de l’utilisation du Sòspwa pour doper le sexe par les jeunes et moins jeunes.


Le professeur d’Université et cardiologue Jean Pierre Brisma a déjà reçu dans sa clinique de Canapé-Vert plus d’un patient hypertendu et/ou ayant fait une attaque cardiaque à la suite d’utilisation de produit tonifiant pour le sexe. Par rapport à l’utilisation de produits comme le Sòspwa qui anesthésie le gland du pénis, il est affirmatif et sans appel sur les incidences que de telles pratiques peuvent avoir sur le cœur.

« Une personne qui utilise ces substances se verra souffrir de ce qu’on appelle, les troubles du rythme. Toute érection et toute relation sexuelle suppose la mise en branle du rythme cardiaque. Celui-ci augmente davantage avec le temps que dure la relation. Une relation d’une heure voire deux heures fait travailler de manière anarchique l’organisme. De tels agissements peuvent causer même un arrêt cardiaque si la personne a des antécédents comme l’hypertension, le diabète et les maladies cardio-vasculaires. Mais aussi, cela peut causer d’innombrables autres pathologies », affirme le médecin et spécialiste en cardiologie.

De son côté, la sexologue Laetitia Dégraff y voit un effet plutôt pervers parce qu’on se rend compte que ce n’est pas forcément ce dont la famille ou le couple a besoin, mais c’est ce que la société exige. Les gens grandissent et vivent dans cette société, là où ils sont appelés à être de plus en plus performants, ce, dans tous les domaines de leur vie.


« Ils vont développer une espèce de dépendance à ce produit et ne pas pouvoir performer sans. Mais c’est

psychologique. Si je ne prends pas, je ne vais pas durer. Il ne dure pas. Pourtant, au départ, il n’avait pas de problème, ajoute-t-elle. Ce que j’essaie aussi de faire avec les patients qui pensent qu’ils ne durent pas suffisamment et qu’ils ne performent pas, c’est véritablement établir pour eux ce que c’est la performance. Parfois, c’est une idée fausse qu’ils ont — que par exemple un homme qui doit performer doit durer une heure ».


« C’est dû à un phénomène de société où globalement l’haïtien a ce mythe du surmoi. De ce mythe d’étalon sexuel qui a été créé par l’occident esclavagiste, pour dire que le nègre est plus membré. Mais aussi, que le nègre est plus performant au lit que le blanc ou l’asiatique, etc. Il y a ce mythe que la société continue à entretenir », renchérit M. D’Meza, ex-consultant au ministère du Commerce et de l’Industrie. « Nous allons, et je le répète, droit vers des problèmes de santé publique tant par l’utilisation des produits dopants que des produits anesthésiants », dit-il.


L’État, abonné absent


« Une politique publique de santé publique ? Mais il y a une absence totale de politique publique dans ce pays que ce soit en éducation, en agriculture ou quel que soit le domaine. Le ministère de la Santé publique reconnait qu’il y a des médicaments qui ne sont pas véritablement des médicaments, mais ils continuent de rentrer dans le pays », ajoute l’ex-consul d’Haïti à Montréal.


Haïti a des frontières terrestres poreuses avec la République dominicaine. Nonobstant les quatre points frontaliers officiels, on dénombre plusieurs dizaines de points non officiels où les commerces illégaux vont de bons trains. Dans les points officiels d’entrée de marchandises sur le territoire, la situation n’est pas moins alarmante. Un agent douanier qui a accepté de nous parler sous couvert d’anonymat campe une jungle douanière où les officiels, sénateurs, députés et proches de l’exécutif règnent en seigneurs.

« Nous ne pouvons stopper et inspecter n’importe quel container qui importe à la frontière, certaines fois les convois sont escortés d’officiels et/ou de nombreux gardes du corps armés de fusils d’assaut. Nos moyens sont minces et le trafic d’influence à ce niveau-là est immense. Des fois quand nous interceptons des convois de marchandises suspectes, nous sommes vite ramenés à la réalité politique d’Haïti quand c’est des dignitaires des pouvoirs qui viennent à la douane réclamer une main levée », lâche avec peine le jeune homme qui dit ne plus croire en la fonction publique.

Ce n’est pas seulement les médicaments qui rentrent de façon illégale, il y a des médicaments qui sont produits uniquement pour Haïti. Il n’y a pas de politique de santé publique en Haïti : donc, pas de politique réelle d’importation.


« Sur les médicaments réguliers pour les bébés, il n’y a aucun contrôle. Donc imaginez-en pour les produits dopants qui donnent du plaisir à l’homme haïtien qui veut être super performant au lit. On s’en fout ! (…) Pas le vide. Le vide signifie qu’il n’y a pas de structure légale. Oui, il n’y a pas de structure, mais les institutions existent », rappelle Auguste D’Meza, sociologue.


In extrémis, dans ce travail où nous nous sommes vus refuser beaucoup d’entretiens, nous avons pu discuter avec un cadre du ministère de la Santé. L’agent qui a lui aussi accepté de nous parler sous couvert d’anonymat défend la direction de Pharmacie du ministère. Bien qu’il ait reconnu certaines faiblesses au sein du système, il se veut rassurant quant à l’engagement de son service.


« La direction fait de son mieux pour faire son travail en dépit du manque de ressources. Nous faisons continuellement des visites d’inspection et effectuons des saisies de produits pharmaceutiques pour lesquels des pharmacies n’ont pas une autorisation de vente », précise l’agent. Par rapport au Sòspwa, l’agent avoue être seulement au courant de l’existence du produit par le biais d’amis, mais que son service n’a pas encore saisi le dossier.


« Il y a des produits qui sont rentrés au pays sans nous en rendre compte. (…)Des gens dédouanent leur produit sans se présenter avec leur document d’autorisation. (…) Tous les mesures et règlements sont là, c’est la situation du pays qui empêche de les faire respecter », confie-t-il, comme si l’État lançait un appel de détresse à l’État.


Dense comme à l’accoutumée, le bruit de la foule de Carrefour de l’Aéroport oblige Jackson, le revendeur de Sòspwa, à élever la voix pour se faire entendre. Résigné et conscient qu’il profite de la décadence d’un système, il lâche : « L’État ici est presque inexistant. Avant la distribution d’un produit sur le marché, quel est le rôle de l’État ? L’État en tant que la plus grande des institutions du pays a sa responsabilité. Nous consommons toute une série de produits importés que nous ne connaissons pas. Que fait l’État ? »


Pierre Michel Jean et Milo Milfort



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