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Vers la mise en terre de plus de 6 000 plantules à Ouanaminthe ce 18 novembre

Konbit Pou Rebwazman (KPR) est le nom d’une nouvelle initiative adoptée par des acteurs de la société civile haïtienne en vue de reboiser le pays. Ce chantier devra d’abord s’occuper de la zone frontalière où se construit le canal sur la Rivière Massacre à Ouanaminthe. Le 18 novembre prochain, les acteurs projettent de mettre en terre pas moins de 6 000 plantules.


Depuis quelques mois, la construction du canal d’irrigation à Ouanaminthe s’impose comme un véritable Konbit (solidarité, en français) pour le changement. Des Haïtiens et Haïtiennes de tous les départements, des structures de la société civile et des stars de la musique s’approprient du slogan « Kanal la p ap Kanpe » et se rapprochent du mouvement. L’effet contagion que cela produit n’a pas seulement entraîné l’idée de construction d’autres canaux, il inspire celle d’un Konbit pour reboiser le pays et particulièrement la frontière.


« C’est Thòy’Art qui est porteuse de cette idée de reboiser la frontière. Du coup, Mme Pierre et Nelson ont décidé de créer Konbit Rebwazman Sante Edikasyon Agrikol Nasyonal (KRESAN), pour matérialiser l’idée », nous informe Chrisnette Saint Georges, celle qui joue le rôle de facilitatrice pour KRESAN. Selon elle, le Konbit est ce qui lie les Haïtiens. Il traduit l’idée de solidarité, de vivre ensemble et de participation. « On l’appelle ainsi parce que chacun devra apporter sa présence, son support, sa finance et ses compétences pour la pleine matérialisation », souligne-t-elle.


Ce 18 novembre hébergera un tronc commun entre artistes, paysans de la plaine de Maribaroux, journalistes, des acteurs de la diaspora. « C’est purement une initiative de la société civile. Nous avons écrit des institutions de l’État et des ONG, elles n’ont pas encore répondu », ajoute Mme St Georges, soulignant qu’à un certain niveau, KRESAN a déjà trouvé un partenariat avec des acteurs du secteur privé pour avoir accès à certains espaces pour la semence, mais l’espace qu’ils envisagent à la plaine de Maribaroux, au bord du canal, est de la responsabilité de l’État. « L’État doit nous répondre parce que nous avons besoin de cette terre », revendique-t-elle.


Dans cette démarche, les instigateurs visent ce qu’ils appellent un reboisement intégré. Ils vont non seulement semer les plantules, mais créer une structure qui en prend soin. Et pour ce faire, ils auront besoin de construction mensuelle pour garder une surveillance permanente sur les jardins. « Nous allons concilier le reboisement et l’élevage de certaines espèces comme le canard, le lapin. Le lapin se nourrit des feuilles de ces plantes et en retour, on utilisera ses excréments pour arroser et fertiliser », explique-t-elle.


L’initiative, souligne Chrisnette Saint Georges, devra couvrir tout le pays d’un moment à l’autre. Ce 18 novembre, tous les acteurs ne seront pas à la plaine Maribaroux. Thoy’Art, les structures Pale Mwens Travay Plis ou encore Tchaka Agricole, resteront dans leurs zones respectives pour les travaux alors qu’Haïti Lumière et les autres acteurs se mettront avec les paysans de Maribaroux pour planter les 6 mille plantules envisagées. Toutefois, la facilitatrice souligne que dans un cadre beaucoup plus large, le projet vise 60 mille plantules.


Jean Robert Bazile

Ce projet de contenus a eu le support de l’IFDD/OIF.


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